"Avec le Christ, je suis fixé à la croix : je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi." Gal 2.
En ce jour de fête et de joie pour toute notre paroisse, le Christ nous invite à réfléchir sur le sens de la Miséricorde.
Ce Pardon que Dieu veut nous donner pour nous conduire à nous laisser réconcilier avec Lui, à entrer dans la vraie paix, la seule Paix, celle qui ne peut venir que de Lui.
Pour entrer dans la dynamique de Pardon qui vient de Dieu il faut partir d'un constat : Nous faisons sans cesse la guerre à Dieu. Par nos péchés, nos froideurs, nos trahisons, nos manques de confiance, notre attachement à nos petites pensées, nous sommes toujours en guerre contre le Seigneur. Comme le disait le Saint Curé d'Ars, "Nous faisons la guerre au Bon Dieu avec les armes qu'il nous a données pour l'aimer".
Ensuite, il nous faut reconnaître notre faiblesse notre péché. Si Dieu veut nous pardonner il nous faut aussi le vouloir, non pas simplement extérieurement, comme sans y penser, mais profondément, intérieurement pour changer, pour nous convertir.
Le Roi David, comme la pécheresse aux pieds de Jésus s'abaissent à reconnaître leurs fautes, ils ont conscience d'avoir mal agi de s'être éloigner de la perfection à laquelle Dieu nous appelle et qu'il veut nous donner.
Il nous faut donc nous humilier au sens le plus profond du terme et aussi le plus beau. C'est en cela que la Loi ne peut nous être d'aucune aide, si nous l'appliquons de manière extérieure, automatique sans nous y impliquer de tout notre être. Car la Loi ne fait que rendre visible nos fautes, nos manquements et par transparence, elle nous montre aussi le chemin de la croissance de la Sainteté.
S'en tenir à la pratique rigide de la Loi de Dieu ne conduit à rien, car nous rend formalistes et presque inhumains comme les pharisiens que Jésus dénonce.
Par un curieux paradoxe d'ailleurs, ceux qui rejettent la Loi au nom de l'Evangile tombent très exactement dans le même travers... Car la Loi n'est que remplacée par une idéologie qui, là encore nous fait l'économie de l'engagement total de nos vies au service du Christ.
Dans l'un et l'autre cas, c'est l'orgueil qui est le coeur de nos actions, orgueil de se croire parfait parce que l'on suit la Loi, de l'autre orgueil de ceux qui croient détenir la vérité sur Dieu et que celui-ci pardonne tout sans que l'on est le moindre besoin de se convertir au sens le plus évangélique du terme. Ils deviennent tous des "sépulcres blanchis" qui ne peuvent pas recevoir la Paix de Dieu, non parce que Dieu ne veut pas la donner, mais parce qu'ils sont incapables de le recevoir.
Or, le chemin, la vraie voie de la Paix est justement dans l'humilité. Dans l''humble reconnaissance de notre faiblesse et de l'infini de l'Amour de Dieu qui me commande de me donner aux autres comme Lui-même s'est offert à moi.
Il faut que nous faisions vivre Dieu en nous, de telle manière que ce soit Lui qui vive en nous, par nous et conduise tous nos actes.
Il faut donc crucifier notre orgueil sur la Croix au nom de l'Amour du Christ pour tous les hommes.
C'est là le seul moyen pour nous de grandir, de croître dans la connaissance de Dieu par cette intimité avec Lui qui passe évidemment par les Sacrements et à un titre parfait dans la Sainte Eucharistie.
Par cette rencontre personnelle et unique avec le Christ nous sommes absorbés en Lui pour entrer dans la Paix et la réconciliation qu'il veut nous donner. C'est cela cette Foi qui nous sauve. Le laisser oeuvrer en nous pour nous rendre parfait !
Que ce chemin de perfection qui est chemin de sainteté donc de joie et de bonheur soit celui que les enfants choisiront et que tous nous puissions les aider à le suivre en le suivant nous même !
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