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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 09:02

Le 15 août est la fête solennelle de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie. Ce mystère, défini en 1950 de manière officielle par le Pape Pie XII nous présente la Vierge Marie enlevée dans son corps et son âme au Ciel après la fin des ses jours mortels.

Bien que fixée récemment quant au dogme, cette fête remonte à une haute antiquité.

La France possède un rapport avec cette solennité. En 1638, le Roi Louis XIII décida officiellement de consacrer sa couronne et son Royaume à la Vierge Marie dans le mystère de son Assomption. Ainsi, Marie est devenue la Patronne principale de la France depuis cette date. Voici une partie du texte publié par le Roi : " A ces causes, nous avons déclaré et déclarons que prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et de défendre avec tant de soin ce royaume contre l'effort de tous ses ennemis, que, soit qu’il souffre du fléau de la guerre ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. Et afin que la posterité ne puisse manquer à suivre nos volontés en ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de la cathédrale de Paris avec une image de la Vierge qui tienne dans ses bras celle de son précieux Fils descendu de la Croix , et où nous serons représenté aux pieds du Fils et de la Mère comme leur offrant notre couronne et notre sceptre.

Nous pouvons prier particulièrement notre pays pour qu'il soit fidèle à ce haut Patronnage.

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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 13:11



La dévotion au Cœur Sacré de Jésus s’est particulièrement développée au cours du XVIIème siècle à la suite des apparitions de Jésus à Sainte Marguerite Marie Alacoque. Cette religieuse, vivant dans un couvent à Paray le Monial, a été à l’origine de la propagation de la fête du Sacré Cœur. Grâce à son confesseur, Claude de la Colombière, jésuite, c’est aussi la Compagnie de Jésus qui a pris en charge le développement du culte et la dévotion du Sacré Cœur.

Toutefois, les origines de cette importance du Cœur de Jésus remontent aux Évangiles eux-mêmes. En effet, nous voyons Saint Jean reposer sur le Cœur de Jésus et surtout, dans la Passion du Seigneur nous voyons son Cœur transpercé par la lance.

Saint Pierre Canisius écrivait au XVIème siècle : Dispensateur de tous les biens, ô Dieu, qui avez caché tous vos trésors dans l'arche sainte du Cœur de votre Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ, pour les répandre libéralement sur nous, pauvres misérables, la lance du soldat ayant ouvert sur la croix ce Cœur sacré, nous vous conjurons de les enfoncer si avant dans nos cœurs que, gardant toujours le souvenir de la vie et de la mort de votre Fils, nous devenions dignes d'avoir part à la gloire de sa résurrection".

Pour le diocèse de Marseille cette fête est particulièrement importante car elle nous rappelle un instant particulier de notre histoire.

En 1720, la ville connaît la dernière épidémie de peste de son histoire. Une religieuse visitandines, Anne-Madeleine Rémuzat est gratifiée d’apparition de Jésus qui lui demande de répandre le culte de son Cœur dans la ville afin d’apaiser cette épidémie particulièrement meurtrière. Anne-Madeleine essaye de convaincre l’Évêque de Marseille, Monseigneur de Belzunce, de consacrer Marseille au Sacré-Cœur. L’évêque décide de le faire le 1er novembre 1721. De même, les échevins de la ville (conseil municipal de l’époque) font le vœu d’offrir chaque année à perpétuité un cierge et d’assister à la Messe le jour de la fête du Sacré-Cœur en remerciement pour la rémission de la peste.


Ainsi, Marseille fut la première ville au monde à s’être consacrée au Sacré Cœur ! Chaque année, la « Messe du Vœu » est célébrée en la Basilique du Sacré-Cœur par l’Archevêque de Marseille en présence des Autorités civiles de la Ville.

Voici le texte de la consécration prononcée par Mgr de Belzunce et renouvellée chaque année par l'Archevêque de Marseille :


ACTE DE CONSECRATION AU SACRE-COEUR DE JESUS
prononcé par Mgr de Belsunce
1720-1722

 

O Coeur Sacré et Adorable du Sauveur de tous les hommes,

Je te consacre de nouveau cette ville et ce diocèse,

Mon cœur  et celui de mes diocésains.

 

Nous offrons, sans réserve et sans retour

Tous nos cœurs à ton service:

Viens, 0 Dieu de bonté,

Viens en prendre possession ;

Viens y régner seul ;

 

Chasses-en tous ce qui te déplait ;

Orne-les de toutes les vertus

qui peuvent rendre nos cœurs selon le tien,

Doux, humbles et patients;

 

Qu'ils n'oublient jamais les saintes

résolutions qu'ils ont formées

dans ces jours de deuil et de larmes ;

 

Fortifie leur faiblesse ;

Sois leur guide, leur consolateur, leur défenseur.

 

Que rien ne soit jamais capable

de les séparer de Toi pendant la vie,

Et surtout au moment de la mort.

 

Qu'ils ne vivent plus que pour Toi,

afin que nous t'aimions,

nous te bénissions pendant toute l’Eternité.

Amen.

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4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 00:42


ste_clotilde.jpgAujourd'hui nous célébrons la fête de Sainte Clotilde. Clotilde était une princesse chrétienne qui épousa le Roi des Francs Clovis. Son histoire nous renvoie aux origines de l'évangélisation de notre pays la France. Elle a vécut de 465 à 545.
Son influence auprès du Roi Clovis fut certainement déterminante pour le pousser à recevoir le baptême des mains de l'Evêque de Reims Saint Remi en 496. Ce baptême ne fut pas seulement celui du Roi mais aussi celui de tous les principaux membres de son entourage.
Ainsi, la date de 496 est traditionnellement retenue pour dater le baptême de la France, à travers celui de son Roi. Par ce baptême, Clovis avec les francs a pu se rallier aux populations gallo-romaines très fortement christianisées. Ainsi, il a donné naissance à la nation française qui s'est fondée autour de la Foi en Dieu.
Le lieu du baptême, Reims, est resté très important dans l'histoire de France de telle sorte que la quasi totalité des Rois de France ont été couronnés et sacrés à Reims.
 
C'est grégoire de Tours qui nous raconte l'histoire de Clotilde et de Clovis dans sa grande histoire des francs.
sainte-clotilde-au-bapteme-de-clovis-par-saint-remi-2.jpg
La Reine Clotilde après la mort de Clovis s'est retirée à Tours près du tombeau de Saint Martin.

Extrait du discours du Pape Jean Paul II lors de son voyage à Reims en 1996 :


"L’Eglise est toujours une Eglise du temps présent », 
« Elle ne regarde pas son héritage comme le trésor d’un passé révolu, mais comme une puissante inspiration pour avancer dans le pèlerinage de la foi sur des chemins toujours nouveaux."

Nous pouvons nous reposer la question que ce Grand Pape nous a posée en 1980 :

« France, fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? France, fille aînée de l’Église et éducatrice des peuples, es-tu fidèle pour le bien de l’homme à l’alliance avec la sagesse éternelle ? »

 




 

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 12:28


Voici une biographie de la vénérable Anne Madeleine rémuzat, propagatrice de la dévotion au Sacré Coeur dans notre diocèse de Marseille.

Le texte est rédigé par Monseigneur Jean-Pierre Ellul, Curé de la Basilique du Sacré Coeur de Marseille et postulateur de la Cause de Béatification de la Vénérable.



La Servante de Dieu" Anne Madeleine Rémuzat...

Madeleine Rémuzat, née à Marseille, le 29 novembre 1696, au sein d’une famille très pieuse et baptisée le jour même dans l’église des Accoules, manifeste très tôt son désir de devenir religieuse. Ses parents refusent d’abord, puis acceptent en 1705 de la faire entrer au Second monastère de la Visitation, fondé en 1652, à la rue des Petites-Maries, où se trouvait déjà une de ses parentes. Elle y fait sa première communion l’année suivante, et se trouve comblée de faveurs spirituelles. En 1708, le Christ l’appelle à la fidélité puis à devenir, sa « victime », c’est-à-dire dans le langage du temps sa messagère, son envoyée. Elle entame une période de renoncement et mortifications. Jésus lui apparaît souvent, converse avec elle. Pourtant elle connaît l’épreuve de la nuit spirituelle et obtient en 1709 de retourner dans sa famille. Durant deux années, sous la direction spirituelle du père Claude-François Milley S.J., elle prend une part active aux œuvres de charité de Marseille et d’Auriol (où les Rémuzat ont un domaine).

Sa vocation s’affermit au contact des malades et des pauvres. Le 2 octobre 1711, elle entre comme postulante au Premier monastère de la Visitation (les «  Grandes-Maries  »), fondé en 1623, situé derrière la Charité, où se trouvait depuis 1691 un oratoire du Cœur de Jésus, remplacé en 1696 par une chapelle dédiée au Sacré-Cœur. Le 14 janvier 1712, elle prend le voile de novice, au cours d’une cérémonie présidée par Mgr de Belsunce, qui la nomme Anne-Madeleine. Le 14 août, sa sœur Anne la rejoint et reçoit le voile trois mois plus tard sous le nom d’Anne-Victoire (†1760).

Anne-Madeleine prononce ses vœux perpétuels le 23 janvier 1713. Le 17 octobre 1713, jour anniversaire de la mort de sainte Marguerite-Marie Alacoque à Paray-le-Monial, le Christ lui donne mission de travailler à la gloire de son Cœur. Commence alors une période de souffrances et également de consolations spirituelles dans la prière. Apôtre et victime, elle est aussi médiatrice, agissant pour le salut des pécheurs. Nombreux sont ceux qui viennent la consulter au parloir. En 1716, il lui est donné de voir, au cours d’une extase, la Trinité Sainte. S’ensuivront de nombreuses visions et dialogues avec le Christ. L’année suivante, encouragée par Mgr de Belsunce, elle rédige les statuts de l’Association de l’Adoration perpétuelle du Sacré Cœur de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Le 30 mars 1718, les règlements et exercices sont imprimés avec l’approbation de l’évêque et l’Association voit le jour en avril. Les inscriptions se comptent rapidement par milliers, et un grand nombre de monastères de la Visitation font ériger cette Association dans leurs églises. Cette même année, pendant les Quarante-Heures avant le Carême, le Christ apparaît dans le Saint-Sacrement exposé devant la foule en prière dans l’église des pères de l’Observance (franciscains),. Anne-Madeleine Rémuzat en sera prévenue par voie surnaturelle, et elle reçoit l’avertissement d’un châtiment à venir, si la ville ne se rend pas à la miséricorde du Seigneur. Elle confie ce message au P. Milley qui le transmet à Mgr de Belsunce. En mai 1719, sœur Anne-Madeleine est nommée surveillante de la communauté. Ses souffrances s’accentuent encore pour ne plus la quitter. Elle passe des nuits en prière devant le tabernacle.

La peste se déclare à Marseille en juillet 1720. En octobre, alors qu’elle est en adoration, le Christ lui fait entendre qu’à la faveur de ce fléau elle verra se réaliser l’institution d’une fête en l’honneur de son Cœur sacré  ; il lui en précise les conditions peu après. Le message est transmis à Mgr de Belsunce, qui décide le 22 d’établir la fête du Sacré-Cœur dans son diocèse. Le 1er novembre suivant, la ville et son diocèse sont consacrés solennellement par lui au Sacré-Cœur de Jésus. Le père Milley meurt en se dévouant auprès des pestiférés,

La peste revient en 1722  ; après que les Echevins de la ville font vœu de participer tous les ans à cette fête, le fléau disparaît définitivement. Au cours de sa retraite de 1723, Anne-Madeleine est favorisée d’une nouvelle vision de la Sainte Trinité. En 1724, elle reçoit l’empreinte des stigmates de la Passion, dont elle demande que les marques restent invisibles. Elle poursuit son apostolat auprès de personnes dont l’état de conscience lui est montré par voie surnaturelle, qu’elle contacte par l’intermédiaire des prêtres. Elle prie et souffre pour les pécheurs, comme le Seigneur le lui a proposé et elle est toujours favorisée d’extases et de faveurs spirituelles. En mai 1728, elle est nommée économe du monastère, tâche qu’elle accomplira sans faiblir.

Gravement malade fin janvier, elle meurt le 15 février 1730. Elle demande que l’on récite pour elle les Litanies du Sacré-Cœur qu’elle a composées. Le peuple de Marseille affirme que «  la Sainte est morte.  » Des miracles lui sont attribués. Elle est considérée, à la suite de sainte Marguerite-Marie, comme l’apôtre, la propagandiste du Sacré-Cœur. L’Eglise l’a déclarée vénérable et sa cause de béatification a été introduite le 24 décembre 1891, puis reprise en 1921 sans aboutir.

Biographie rédigée par Mgr J.P. Ellul

Voir le blog de Mgr Ellul : http://mgrellul.over-blog.com/

ou le site de la basilique du Sacré-Cœur : http://sacrecoeurprado.over-blog.com/

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