Nous célébrons aujourd’hui la mémoire de Sainte Maria Goretti.
Maria est une jeune fille de 12 ans morte en 1902 et canonisée en 1950 par le Pape Pie XII. Elle est martyre de la pureté à cause des circonstances de sa mort.
Son jeune voisin Alessandro nourrissait un désir malsain à son endroit et, profitant de l’absence de la mère de Maria, décida de passer à l’acte en la violentant pour attenter à sa virginité. Elle se refusa courageusement à lui déchaînant sa violence. Il prit un poinçon et la frappa mortellement. La jeune fille qui venait, à cause de son amour du Christ, de la pureté et de la chasteté, de lutter contre son agresseur fut rapidement transportée à l’Hôpital. Là elle agonisa pendant une journée, mais elle eut le temps de pardonner à son agresseur à la demande du Prêtre qui lui donnait la communion pour la dernière fois : « Oui, pour l'amour de Jésus, je pardonne. Je veux qu'il vienne lui aussi avec moi au Paradis. Que Dieu lui pardonne, car moi, je lui ai déjà pardonné ».
Son agresseur fut condamné à 30 ans de prison, il refusa de voir l’horreur de son crime jusqu’au jour où Maria lui est apparue tenant en mains quatorze fleurs de lys. Il commença alors son chemin de conversion. Après sa sortie de prison il alla demander pardon à la mère de Maria qui le lui donna en fidélité à sa fille, puis ils allèrent tous les deux assister à la Messe et communièrent côte à côte !
Le jour de la Canonisation, pour la première fois dans l’Histoire, la mère d’une sainte ainsi que son bourreau étaient présents ensemble à la cérémonie. Alessandro entra ensuite chez les religieux capucins en tant que laïc consacré.
Voici le texte que Jean-Paul II envoya à l’occasion du centenaire du martyre de Sainte Maria Goretti dont voici un bel extrait :
« Dans l'homélie pour sa canonisation, le Pape Pie XII, de vénérée mémoire, indiqua Maria Goretti comme "la petite et douce martyre de la pureté, car malgré la menace de mort, elle ne manqua pas au commandement de Dieu.
Quel exemple lumineux pour la jeunesse! La mentalité privée d'engagements, qui envahit une grande partie de la société et de la culture de notre temps, a parfois du mal à comprendre la beauté et la valeur de la chasteté. Il ressort du comportement de cette jeune sainte une perception élevée et noble de sa propre dignité et de celle d'autrui, qui se reflétait dans les choix quotidiens, en leur conférant pleinement leur sens humain. N'y a-t-il pas en tout cela une leçon d'une grande actualité? Face à une culture qui accorde trop d'importance à l'aspect physique de la relation entre homme et femme, l'Église continue à défendre et à promouvoir la valeur de la sexualité comme un élément qui touche chaque aspect de la personne et qui doit donc être vécu selon une attitude intérieure de liberté et de respect réciproque, à la lumière du dessein originel de Dieu. Dans cette perspective, la personne se découvre être à la fois la destinataire d'un don et appelée à devenir, à son tour, un don pour l'autre. »
"Jeune comme vous, Maria Goretti a eu part à vos propres problèmes. Elle vous comprend. Elle vous connaît, elle vous aide. Elle sait vos difficultés. Mais elle, elle a vaincu; et, pour cette raison, elle vous enseigne la route. Maria Goretti aimait la pureté parce que le Christ aime la pureté. En donnant sa propre vie pour la pureté, elle l'a donc donnée pour le Christ. Elle a démontré son amour héroïque pour le Christ en aimant jusqu'à l'héroïsme cette pureté que le Christ aime et commande"
Le Pape Pie XII lors de l’homélie de la Canonisation déclara avec force :
« Malheur au monde à cause des scandales. Malheur à ses corrupteurs conscients et volontaires du roman, du journal, de la revue, du théâtre, du film, de la mode indécente. Malheur à ces jeunes écervelés qui, par une blessure fine et légère, portent l'infection morale dans un coeur encore vierge. Malheur aux pères et mères qui, dépourvus d'énergie et de prudence, cèdent aux caprices de leurs fils et de leurs filles, renoncent à cette autorité paternelle qui est sur le front de l'homme et de la femme comme reflet de la majesté divine.
Mais malheur aussi à tant de chrétiens de nom et d'illusion qui pourraient se dresser et qui verraient se lever derrière eux des légions de personnes intègres et droites, prêtes à lutter par tous les moyens contre le scandale. La Justice légale punit - et c'est son devoir - l'assassin d'un enfant. Mais ceux qui ont armé son bras, qui l'ont encouragé, qui, indifférents ou peut-être même avec un sourire indulgent l'ont laissé faire, quelle législation humaine osera jamais ou pourra, si elle le voulait, les punir comme ils le méritent ? Et pourtant, les vrais, les grands coupables, ce sont eux. Sur eux, corrupteurs conscients ou complices inertes, pèse terrible la Justice de Dieu.
Aucun pouvoir humain n'aura-t-il donc en soi-même la force d'émouvoir et de convertir ces cœurs corrompus ou corrupteurs ? La force d'ouvrir les yeux et de secouer la torpeur de tant de chrétiens insouciants ou timides ? Le sang de la martyre et les larmes du meurtrier repenti et pénitent feront ce miracle, Nous l'espérons.»
Que Sainte Maria Goretti nous aide à comprendre la dignité de notre corps, sa grandeur et que nous l’utilisions sans cesse pour rendre grâce à Dieu et manifester au monde son amour et la Beauté de la Dignité humaine !